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Photo du rédacteurErwan Hernot

La Minute Management : collaborer, ça s'apprend !



Beaucoup de managers partent du principe que la collaboration se fait naturellement. Or, la collaboration en équipe n’est pas une compétence innée ; elle nécessite un effort conscient, de la pratique et de l’apprentissage. Les équipes sont composées d’individus ayant des antécédents, des expériences et des points de vue différents. Apprendre à collaborer implique de comprendre et de respecter ces différences, ce qui n’est pas toujours instinctif.


Qu'est ce que ça signifie pour le manager ?


Il doit déjà prendre conscience de cette idée ! Cela implique de définir des attentes en matière de comportement, de styles de communication et de processus de prise de décision. L'idée se découvre d'abord dans sa dimension organisationnelle : sans clarté des rôles dès le départ, les responsabilités et les attentes, la collaboration devient chaotique… quelque soit les compétences relationnelles des individus. Ces dernières arrivent ensuite : une communication claire et ouverte diminue le risque de croire que les autres comprennent mon point de vue ou mes idées ("on parle la même langue !"). Apprendre à exprimer clairement ses pensées, s'entraîner à écouter pour comprendre plutôt que pour répondre, à poser les bonnes questions est essentiel. Ça semble basique à la lecture. C'est encore trop peu partagé dans le quotidien des équipes. Le manager peut ici jouer le rôle du coach, en modérateur de réunion par ex. Ce qui donne une autre perspectives aux conflits. Ils sont inévitables dans les équipes en raison d’opinions ou d’intérêts divergents. Ils deviennent moins dramatiques quand on sait comment les résoudre de manière constructive, plutôt que de les laisser s’aggraver ou de les éviter. Des techniques telles que les affirmations à la première personne (par exemple, « Je ressens... » au lieu de pointer l'accusation « Tu as toujours... ») abaissent les défenses et ouvrent le dialogue. La formation à l'intelligence émotionnelle aide les individus à reconnaître leurs propres déclencheurs émotionnels et à réagir plus calmement au passage de ces repères. Les formations à la négociation, les notions de médiation étoffent encore la boîte à outils. Enfin l’apprentissage de techniques de prise de décision collaborative (comment décide-t-on ? consentement, majorité, etc. ?) ou non (autocratique) garantit qu'il n'y a pas d'arbitraire ou de volonté manipulatrice : toutes les voix sont entendues dans le processus de prise de décision.

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